Mai 2024 : Qui était mon Sosa 4024 ?

En ce cinquième mois de l’année 2024, c’est mon Sosa 4024 que je mets à l’honneur : Antoine MERLIN.

Antoine vient au monde à Colombier, une petite commune de l’Allier, le 06 septembre 1687. Il est le fils de Pierre MERLIN, un journalier, et de Gilberte AUCOQ (ou AUCOPT), son épouse, mariés le 14 août 1679 à Hyds, paroisse voisine.

Avant lui est née Marguerite le 02 mai 1681, mais apparemment, aucun autre enfant ni avant ni après…

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« Ce jourd’huy sixième du mois de septembre l’an mil six cent quetre ving sept a esté baptisé par moy soussigné Jean Couchonnet, prestre et vicaire de la Coudre, Mr le curé estant malade, Abtoine Merlin, fils de Pierre Merlin et de Gilberte Aucoq, sa femme, né le mesme jour et an que dessus. Le parrein a esté Antoine Merlin, marchand, et marreine Peronnelle Chapput qui a déclaré ne scavoir signer. »

Le 22 janvier 1709, à l’âge de 21 ans, Antoine épouse Michelle MARTIN à Hyds.

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« L’an mil sept cent neuf, le vingt deuxième jour de janvier après les fiançailles et publications faites des troix bancs suivant les ordonnances de ce diocèze d’entre Antoine Merlin, fils de défunct Pierre Merlin et de Gilberte Aucoq d’une part, et Michel Martin, fille de défuncts Antoine Martin et Anne Marchand d’autre part, tous deux habitans de cette paroisse, et ne s’étant trouvé aucun empêchement, ny Antoine Quillet, vicaire de la paroisse d’Idz sousigné, les ai receus à la bénédiction nuptialle, laquelle je leur ai donnée après qu’ils se sont donnés leur mutuel consentement de mariage selon la forme prescrite par la Sainte Eglise. En présence d’Antoine Durin, maréchal, de Pierre Sivade, aussi maréchal, de Pierre Lagaye, laboureur et de Patrocle Sellier, sacristain de la ditte paroisse qui comme parens et amis ont assisté audit mariage et qui ont déclaré ne scavoir signer enquis. »

Michelle met au monde une fille prénommée Marguerite le 22 février 1710.

Le couple s’installe ensuite à Colombier où viennent au monde trois autres enfants : Gilbert Marc le 24 avril 1715, Pétronille le 10 mai 1717 et Marguerite le 02 août 1720.

Michelle décède le 06 septembre 1721, laissant Antoine veuf avec quatre enfants dont le plus jeune n’a que 13 mois et l’aîné 11 ans.

Antoine ne reste pas veuf bien longtemps. Il épouse en secondes noces Claudine BAYLOT (ou LALOT), veuve elle aussi depuis moins d’un an, le 25 novembre 1721 à Colombier.

AD 03 – 73E dépôt GG1 – vue 235/276

« Le vignt cinquième novembre 1721 après les fiançaillies et les trois publications des bans faites par trois dimanches ou festes d’entre Antoine Merlin, veuf de défunte Michelle Martin de cette paroisse d’une part, et d’entre Claude Baislot, veufve de défunt Jacque Lalot de la paroisse de Malicorne d’autre part, sans avoir découvert aucun empêchement et ayant reçut le certificat de publication de Mr le curé de Malicorne en datte du vignt quatrième du présent, je curé soubsigné ay receut leur mutuel consentement et les ay solemnellement conjoint en mariage par parole du présent. Le tout en présence de François Picandet et de Jean François Aubergier qui ont signé, et de [Front Etiene]Brats et Jacque Laliot qui ont déclaré ne scavoir signer. »

Un seul enfant naît de cette union le 16 septembre 1722 : Jean, mon ancêtre.

Mais Claudine a déjà eu – tout comme Antoine – quatre enfants de son précédent mariage.

Le sort s’acharne contre Antoine : Claudine décède elle aussi le 11 novembre 1722, moins d’un an après leur mariage.

Antoine épouse alors en troisièmes noces Marie BRUN en février 1723, elle aussi veuve.

AD 03 – 73E dépôt GG1 – vue 239/276

« Après les fiançaillies et les trois publications des bans des mariages d’entre Joseph Dumas, veuf de défunte Germaine Boiset de cette paroisse d’une part, et Margueritte Robin, fillie de défunt François et de Magdelaine Audimant de cette paroisse d’autre part ; et d’Antoine Merlin, laboureur veuf en secondes nopces de Claudes Beslot de cette paroisse d’une part, et entre Marie Brun, veufve en premières nopces de Pierre Charbonnier, habitante du bourg de La Celle d’autre part, sans avoir descouvert aucun empeschement de ma part ny de celle de Mr le curé de La Celle ainsy qu’il m’a parut par son certificat de publication en datte du cinquième du présent. Je curé soubsigné après avoir receut leurs mutuels consentement par paroles du présent, les ay solemnellement conjoint en mariage. Le tout en présence de Jacque Beynat et de Gilbert Michard qui ont signé, et de Jean Dumas et de Gilbert Guiliaumin. »

Marie met au monde Marguerite le 30 juin 1726.

Antoine décède à son tour le 28 avril 1744 à Hyds à l’âge de 56 ans.

AD 03 – 118E dépôt GG4 – vue 112/161

« L’an mil sept cent quarante quatre, le vingt neuf avril, a été inhumé dans le cimetière par moy curé soussigné, Antoine Merlin, lab[oureu]r, époux de Marie Lebrun, décédé d’hier, âgé de 58 ans. En présence de Jean Merlin, son fils qui a déclaré ne sçavoir signer. »

Mai 2024 : Qui était mon Sosa 4024 ?

En ce cinquième mois de l’année 2024, c’est mon Sosa 4024 que je mets à l’honneur : Antoine MERLIN.

Antoine vient au monde à Colombier, une petite commune de l’Allier, le 06 septembre 1687. Il est le fils de Pierre MERLIN, un journalier, et de Gilberte AUCOQ (ou AUCOPT), son épouse, mariés le 14 août 1679 à Hyds, paroisse voisine.

Avant lui est née Marguerite le 02 mai 1681, mais apparemment, aucun autre enfant ni avant ni après…

AD 03 – 73E Dépôt GG1 – vue 132/276

« Ce jourd’huy sixième du mois de septembre l’an mil six cent quetre ving sept a esté baptisé par moy soussigné Jean Couchonnet, prestre et vicaire de la Coudre, Mr le curé estant malade, Abtoine Merlin, fils de Pierre Merlin et de Gilberte Aucoq, sa femme, né le mesme jour et an que dessus. Le parrein a esté Antoine Merlin, marchand, et marreine Peronnelle Chapput qui a déclaré ne scavoir signer. »

Le 22 janvier 1709, à l’âge de 21 ans, Antoine épouse Michelle MARTIN à Hyds.

AD 03 – 118E dépôt GG3 – vue 46/141

« L’an mil sept cent neuf, le vingt deuxième jour de janvier après les fiançailles et publications faites des troix bancs suivant les ordonnances de ce diocèze d’entre Antoine Merlin, fils de défunct Pierre Merlin et de Gilberte Aucoq d’une part, et Michel Martin, fille de défuncts Antoine Martin et Anne Marchand d’autre part, tous deux habitans de cette paroisse, et ne s’étant trouvé aucun empêchement, ny Antoine Quillet, vicaire de la paroisse d’Idz sousigné, les ai receus à la bénédiction nuptialle, laquelle je leur ai donnée après qu’ils se sont donnés leur mutuel consentement de mariage selon la forme prescrite par la Sainte Eglise. En présence d’Antoine Durin, maréchal, de Pierre Sivade, aussi maréchal, de Pierre Lagaye, laboureur et de Patrocle Sellier, sacristain de la ditte paroisse qui comme parens et amis ont assisté audit mariage et qui ont déclaré ne scavoir signer enquis. »

Michelle met au monde une fille prénommée Marguerite le 22 février 1710.

Le couple s’installe ensuite à Colombier où viennent au monde trois autres enfants : Gilbert Marc le 24 avril 1715, Pétronille le 10 mai 1717 et Marguerite le 02 août 1720.

Michelle décède le 06 septembre 1721, laissant Antoine veuf avec quatre enfants dont le plus jeune n’a que 13 mois et l’aîné 11 ans.

Antoine ne reste pas veuf bien longtemps. Il épouse en secondes noces Claudine BAYLOT (ou LALOT), veuve elle aussi depuis moins d’un an, le 25 novembre 1721 à Colombier.

AD 03 – 73E dépôt GG1 – vue 235/276

« Le vignt cinquième novembre 1721 après les fiançaillies et les trois publications des bans faites par trois dimanches ou festes d’entre Antoine Merlin, veuf de défunte Michelle Martin de cette paroisse d’une part, et d’entre Claude Baislot, veufve de défunt Jacque Lalot de la paroisse de Malicorne d’autre part, sans avoir découvert aucun empêchement et ayant reçut le certificat de publication de Mr le curé de Malicorne en datte du vignt quatrième du présent, je curé soubsigné ay receut leur mutuel consentement et les ay solemnellement conjoint en mariage par parole du présent. Le tout en présence de François Picandet et de Jean François Aubergier qui ont signé, et de [Front Etiene]Brats et Jacque Laliot qui ont déclaré ne scavoir signer. »

Un seul enfant naît de cette union le 16 septembre 1722 : Jean, mon ancêtre.

Mais Claudine a déjà eu – tout comme Antoine – quatre enfants de son précédent mariage.

Le sort s’acharne contre Antoine : Claudine décède elle aussi le 11 novembre 1722, moins d’un an après leur mariage.

Antoine épouse alors en troisièmes noces Marie BRUN en février 1723, elle aussi veuve.

AD 03 – 73E dépôt GG1 – vue 239/276

« Après les fiançaillies et les trois publications des bans des mariages d’entre Joseph Dumas, veuf de défunte Germaine Boiset de cette paroisse d’une part, et Margueritte Robin, fillie de défunt François et de Magdelaine Audimant de cette paroisse d’autre part ; et d’Antoine Merlin, laboureur veuf en secondes nopces de Claudes Beslot de cette paroisse d’une part, et entre Marie Brun, veufve en premières nopces de Pierre Charbonnier, habitante du bourg de La Celle d’autre part, sans avoir descouvert aucun empeschement de ma part ny de celle de Mr le curé de La Celle ainsy qu’il m’a parut par son certificat de publication en datte du cinquième du présent. Je curé soubsigné après avoir receut leurs mutuels consentement par paroles du présent, les ay solemnellement conjoint en mariage. Le tout en présence de Jacque Beynat et de Gilbert Michard qui ont signé, et de Jean Dumas et de Gilbert Guiliaumin. »

Marie met au monde Marguerite le 30 juin 1726.

Antoine décède à son tour le 28 avril 1744 à Hyds à l’âge de 56 ans.

AD 03 – 118E dépôt GG4 – vue 112/161

« L’an mil sept cent quarante quatre, le vingt neuf avril, a été inhumé dans le cimetière par moy curé soussigné, Antoine Merlin, lab[oureu]r, époux de Marie Lebrun, décédé d’hier, âgé de 58 ans. En présence de Jean Merlin, son fils qui a déclaré ne sçavoir signer. »

Avril 2024 : Qui était mon Sosa 924 ?

Après avoir évoqué les vies de mes Sosa 124, 224 et 424 en janvier, février et mars dernier, c’est aujourd’hui de mon Sosa 924 qu’il va être question.

Il s’agit de Louis DESBOUIS, l’AAAAAGP de ma grand-mère maternelle.

Louis est né à Saint-Plaisir, une petite commune située dans l’Allier entre Montluçon et Moulins. Son père est sabotier et se nomme François DESBOUYS (ou DUBOUIS) et sa mère Marie (ou Jeanne) BERNARD. Avant lui sont nés trois enfants : Jean en 1721, Marie en 1723 et un autre Jean en 1725. Après lui viendront au monde deux filles : Madeleine en 1731 et Marguerite en 1735.

AD 03 – Saint-Plaisir GG9 – vue 29/180

Transcription : « Le 7me Mars 1728 a esté baptisé Louis, fils de François Desbouys, sabotier, et de Jeanne Bernard, sa femme. A esté parrein Louis Aguillaume et marreine Marg[ueri]te Mornat qui ne signent. »

La mère de Louis décède en août 1758 et son père se remarie seulement 5 jours plus tard avec Anne BRUNET dont il a trois autres enfants. Mais elle aussi décède en mai 1764 et son père épouse en troisièmes noces Françoise LEBRE un an plus tard. C’est ainsi que Louis aura des frères et sœurs plus jeunes que ses propres enfants !

En effet, Louis épouse Marie THEVENIN le 09 février 1751 à Saint-Plaisir. Elle est la fille d’Antoine THEVENIN ? un laboureur domicilié à Saint-Plaisir, et d’Anne PETIT, son épouse. Louis est alors âgé de près de 23 ans et Marie n’en a que 19.

Louis et Marie s’installent dans un premier temps dans la commune de Couleuvre où naissent leurs deux premiers enfants : Marie en mars 1752 et François en octobre 1753.

Puis la famille s’installe à Theneuille où naîtront encore douze enfants : Jean en mai 1755, Blaise en février 1757, Anne en juillet 1758, Rémi en avril 1760, Pierre en mars 1762, Madeleine en avril 1764, Louis en mars 1766, Gilbert en mai 1768, Jeanne en avril 1770, François et Gilbert en mars 1773 et enfin Antoine en juillet 1775.

Marie est âgée de 44 ans à la naissance de son quatorzième enfant. Etrangement, seuls deux de ses enfants décèdent dans leur première année, tandis que sept d’entre eux atteignent l’âge du mariage…

Marie décède néanmoins en octobre 1777, laissant son époux veuf avec encore 10 enfants vivants. Est-ce le chagrin provoqué par les décès successifs de Jean, Antoine et Jeanne qui l’ont tuée ? Peut-être… A moins que ce ne soient ses très nombreuses et trop rapprochées grossesses…

Comme son père avant lui, Louis exerce la profession de sabotier tout au long de sa vie comme l’attestent les actes de baptêmes de ses enfants, où il n’est d’ailleurs presque jamais présent !

Après le décès de sa première femme, Louis épouse en secondes noces Marie CHAPUT le 20 juin 1780 à Cérilly. Il est alors âgé de 52 ans.

Louis décède à Theneuille le 17 juin 1789 à l’âge de 61 ans.

AD 03 – Theneuille 2E 285 3 – vue 214/281

Transcription : « L’an mil sept cens quatre-vingt-neuf, le dix huitième jour du mois de juin, le corps de Louïs Desbouis, décédé d’hier âgé d’environ soixante deux ans, vivant sabb[otier] et époux de Marie Chappu a été inhumé par moi curé soussigné dans le cimetière de cette paroisse en présence de Pierre Debord, voiturier, et de François Desbouïs, sabb[otier], son fils, tous de cette paroisse, qui ont déclaré ne sçavoir signer de ce interpellés. »

Mars 2024 : Qui était mon Sosa 424 ?

Après avoir évoqué la vie de mes Sosa 124 et 224, je laisse volontairement de côté le 324 appartenant à ma branche paternelle. C’est donc aujourd’hui avec l’individu portant le numéro 424 que je poursuis… Mais qui était-ce ?

Il s’agit de Michel MURAT, né le 29 octobre 1751 à Saint-Fargeol dans le département de l’Allier. Il a pour parrain et marraine des cousins.

Figure 1 Saint-Fargeol – GG3 – vue 7/100

Transcription : « Michel Murat, fils légitime de François et de Marie Bourdier, né à Villeboniet* le vingt neuf octobre, fut baptisé le même jour. Son parrain fut Michel Peyronnet, sa maraine Anne Peyronnet qui n’ont seû signer enquis. »

*actuellement Villebonnet

Michel est le quatrième enfant de François MURAT (ou DEMURAT), probablement âgé de 36 ans, et de Marie BOURDIER, âgée d’environ 38 ans.

Avant lui sont nées à Marcillat, paroisse voisine, Catherine en août 1740 et Marie en décembre 1743. Puis sont nés à St-Fargeol Jean en mars 1746 et Jeanne en avril 1749.

Une petite sœur prénommée Marthe viendra ensuite au monde en août 1753.

Michel passe toute son enfance dans sa commune de naissance où il devient métayer.

A l’âge de 24 ans, le 13 février 1776, il épouse Jeanne DUPUIS, une jeune fille âgée de 22 ans originaire de Marcillat.

Les bans ont été publiés par trois fois à Marcillat et à St-Fargeol comme il se doit, et les fiançailles ont été célébrées à Marcillat. Les parents des jeunes mariés sont présents ainsi que le parrain de Michel et le frère de Jeanne qui sont leurs témoins.

Neuf mois plus tard, Jeanne met au monde leur premier enfant, une fille prénommée Marthe qui a pour parrain un frère de Jeanne, et pour marraine la sœur cadette de Michel.

Puis le couple quitte St-Fargeol pour Marcillat, juste au nord, où naissent leurs six autres enfants : Jean en février 1779, Gilbert en juin 1781, Marie en mars 1784, Jacques en janvier 1786, Jean, dit Cadet, en mai 1788 et une autre Marie en novembre 1791, la première étant décédée deux semaines après sa naissance.

Entre temps, Michel a perdu successivement son père puis sa mère en février et novembre 1781…

En dehors de la petite Marie qui décède prématurément, tous les enfants du couple vivront jusqu’à l’âge du mariage.

Entre 1791 et 1800, la famille quitte cette fois-ci Marcillat pour Arpheuilles-St-Priest, quelques kilomètres plus au nord. Michel y exerce la profession de cultivateur avant de devenir métayer sur la commune de Lavault-Ste-Anne située au sud de Montluçon.

C’est là qu’il finit ses jours et décède le 08 septembre 1827 à l’âge de 75 ans.

Figure 2 Lavault-Ste-Anne – 2E 137 9 – vue 16/154

Transcription : « L’an mil huit cent vingt sept et le huit du mois de septembre à sept heures du matin, par devant nous Louis Cantat, maire de la commune de Lavaus Ste Anne, remplissant les fonctions d’officier de l’état civil de la commune de Lavaux Ste Anne, canton de Montluçon, département de l’Allier, sont comparut Jean Murat, âgé de quarante an, météyé au lieu de la Caire, fils du décédé, lequel nous a déclaré que Michel Murat, sont père âgé de quatre vingt quatre ans décédé au lieux de Bisseret le huit du moi de septembre à sept heures du matin, épous de Jeanne Dupuit, météyér en cette commune. Lesdites déclaration faite en présance de Cadet Murat, âgé de cinquante an, fils du décédé, et de Gilbert Chevallier, âgé de soisante an, tout les deux laboureure en cette commune. De tout quoi nous avons rédigé le présan acte dont nous avons donné lecture au partie comparante qui on déclaré ne savoir signe avec nous. »

Son épouse lui survit pendant trois années et décède à son tour en janvier 1831 à l’âge de 77 ans.

Février 2024 : Qui était mon Sosa 224 ?

Après avoir évoqué la vie de Jean LIMOGES, mon Sosa 124, au mois de janvier, je vais vous présenter ce mois-ci mon Sosa 224. Il se nomme Gilbert VENUAT. Il est né le 02 septembre 1771 dans le très joli village de Hérisson situé au nord de Montluçon dans le département de l’Allier. Il est le troisième enfant de Gilbert VENUAT, un cultivateur âgé de 40 ans, et de Marie AUTIXIER, son épouse âgée de près de 30 ans.

AD 03 – Hérisson – 116E-DEPOT GG 10 – vue 28/154

Transcription : « L’an mil sept cent soixante [et] onze, le trois septembre a été par moi vicaire soussigné baptisé Gilbert né d’hier sur les neuf heures du soir du légitime mariage de Gilbert Vénuat, l[a]b[oureu]r à la Bourse, et de Marie Autixier, son épouse. Le parrain a été Gilbert Autixier, demeurant à Chevalières, et la marainne Anne Autixier, demeurant aux Sotivais de la p[aroi]sse de Cosne, qui, le père absent, ont déclaré ne savoir signer de ce interpellés. Theurault, vic[aire] d’Hérisson. »

Avant Gilbert sont nés Jean en novembre 1763 et Jeanne en mars 1767. Tous deux sont toujours vivants à la naissance de Gilbert.

La famille quitte Hérisson peu de temps après sa naissance pour la commune limitrophe de Saint-Caprais où vit également son grand-père paternel, Charles.

Après lui, sa mère met au monde un enfant sans vie en mai 1777, puis Madeleine en avril 1779 et Marie en mai 1782.

Le grand-père Charles décède en décembre 1782, puis Madeleine en novembre 1783… Gilbert passe toute son enfance à Saint-Caprais auprès de ses parents, de son frère et de ses sœurs. Il devient laboureur, comme son père avant lui.

Le 14 mai 1793, alors qu’il est âgé de 21 ans et à peine majeur, Gilbert épouse Catherine FRAGNON, une jeune fille âgée de 19 ans originaire du Vilhain – autre commune voisine de Saint-Caprais – et fille des défunts Gilbert FRAGNON et Anne AUCLAIR. Le même jour, le frère aîné de Gilbert épouse Jeanne, la sœur aînée de Catherine. Aucun d’entre eux ne sait signer…

Un an après le mariage, le père de Gilbert décède à l’âge de 63 ans.

Le jeune couple habite pendant plusieurs années à Saint-Caprais où naissent neuf enfants : Jeanne en 1796, Claire en 1797, Gilbert en 1799, Jean en 1801, Barthélémy en 1803, Jeanne en 1805, Pierre en 1806, Marie en 1808 et Gilbert en 1811. Malheureusement, Jeanne, Claire, Barthélémy, Jeanne et Marie décèdent alors qu’ils sont encore de jeunes enfants.

La famille quitte Saint-Caprais et s’installe provisoirement à Louroux-Bourbonnais où naît Jean en 1813, puis à Hérisson auprès de la mère de Gilbert. C’est là que naît leur dernier enfant – Louise – en juillet 1815.

La même année, la mère de Gilbert décède à son tour.

Gilbert ne lui survit que quelques années et meurt dans sa commune de naissance le 24 septembre 1820 à l’âge de 49 ans.

AD 03 – Hérisson – 2MI EC 116 6 – vue 281/679

Transcription : « L’an mil huit cent vingt, le vingt quatre septembre heure de onze du matin, devant nous maire et officier de l’état civil de la ville et commune d’Hérisson, chef lieu de canton, département de l’Allier, ont comparu François Petit, laboureur âgé de quarante deux ans, et Charles Perony, aussi laboureur âgé de trente ans, voisins du défunt cy-après et domiciliés en cette commune, lesquels nous ont déclaré qu’aujourd’huy à deux heures du matin est décédé en son domicile sis à La Bourse du Lac de cette commune et à l’âge de quarante neuf ans, Gilbert Vénuat, né en cette commune d’Hérisson, fils de feu Gilbert Vénuat, vivant laboureur, et de défunte Marie Autixier, et époux de Catherine Fragnon. Lesquels, après lecture du présent acte, ont déclaré ne savoir écrire ni signer de ce enquis. G[ilbe]rt Petit maire. »

#2024

Janvier : qui était mon Sosa 124 ?

Mon Sosa 124 se nomme Jean LIMOGES. Il est né à Saint-Victor, au nord de Montluçon dans le département de l’Allier, le 11 juillet 1827. Il est le fils de Joseph LIMOGES et de Jeanne DESTERNES, un couple de métayers dont il est le deuxième enfant. Il a une sœur aînée prénommée Madeleine et trois jeunes frères – Gilbert, Sébastien et Barthélémy – dont le cadet décède à seulement neuf mois.

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Jean passe toute son enfance dans sa commune de naissance. De nombreuses personnes vivent dans son foyer : ses parents et ses quatre frères et sœur, mais aussi son oncle maternel Jean avec sa femme Anne et leur fils Gilbert, sa grand-mère maternelle Madeleine, un autre oncle maternel prénommé lui aussi Jean, un cousin prénommé Joseph et enfin deux domestiques.

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En mars 1839, sa grand-mère maternelle décède, puis son père en février 1840 alors que Jean est âgé de 12 ans. La composition du foyer s’en voit modifiée : son oncle et sa famille constituent un foyer tandis que Jean, sa mère et ses frères et sœur en constituent un autre, voisin toutefois du précédent…

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Jean devient cultivateur. Lui, sa mère et ses frères réintègrent la maison de son oncle Jean pour quelques années avant de quitter Saint-Victor pour la commune voisine de Verneix.

C’est là que sa mère décède en décembre 1850.

Quelques mois plus tard, Jean rencontre Marie MAUME, une couturière de seize mois sa cadette, originaire de Saint-Angel, tout près de chez lui. Elle est la fille de Pierre MAUME, boucher de son métier, et de Françoise TINARDON.

Jean l’épouse le 04 novembre 1851. Il est alors âgé de 24 ans ; elle en a 22.

Le jeune couple établit son domicile à Verneix où naissent quatre enfants : Pierre en septembre 1852, Gilbert en août 1854, Jeanne en février 1857 et Jean Pierre en mars 1859.

La seule fille du couple décède en avril 1861. La famille quitte alors Verneix pour la commune voisine de Bizeneuille où naissent deux autres enfants : Louis en juillet 1862 et Marguerite en novembre 1864.

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La famille emploie deux domestiques lorsque les enfants sont en bas âge, puis une seule, Marie DECHERY, qui épousera le fils aîné de Jean en décembre 1877 !

Jean n’aura pas le temps d’assister à ce mariage – ni à celui de ses autres enfants – car il décède le 14 septembre 1875 à l’âge de 48 ans.

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V comme Vénuat

VENUAT est le nom de jeune fille de ma grand-mère maternelle.
Selon Pierre-Gabriel Gonzales dans son Dictionnaire des noms de famille en Auvergne, ce patronyme est le « surnom de l’homme nouvellement installé dans la communauté […] ou surnom évoquant l’ancien français venuste, charmant, gracieux ». Si l’on en croit le Dictionnaire étymologique des noms et prénoms de France de Larousse, « Vénuat » serait un dérivé lyonnais du nom « Venu » signifiant « peut-être bienvenu« . On retrouve aujourd’hui ce patronyme dans le département de l’Allier d’où sont originaires les ancêtres de ma grand-mère.

Le plus ancien porteur du nom que j’ai trouvé jusque-là dans la branche agnatique de ma grand-mère se prénomme Gilbert. Il s’est marié à Saint-Caprais où il a donné naissance à 3 de ses enfants avant de s’installer à Louroux-Hodement.
Son fils Charles, né à Saint-Caprais, s’est marié dans la commune où il a grandi (Louroux-Hodement), mais a vécu une partie de sa vie à Hérisson où sont nés tous ses enfants, avant de revenir à Saint-Caprais où il est décédé.

Son fils Gilbert est né et s’est marié à Hérisson, puis s’est installé à Saint-Caprais jusqu’à son décès.
Son troisième enfant, nommé lui aussi Gilbert, est également né à Hérisson. Mais il s’est marié dans la commune du Vilhain et ses enfants sont nés pour la plupart à Saint-Caprais. Malgré tout, c’est dans sa commune de nnaissance qu’il est décédé.
Son fils Gilbert (encore un !) est né à Saint-Caprais, s’est marié une première fois à Hérisson où sont nés deux de ses enfants, puis il s’est marié à deux autres reprises à Theneuille où il est décédé après avoir eu deux autres enfants.

Jean, fils du précédent, est né à Hérisson mais a vécu une partie de sa vie à Theneuille, puis à Couleuvre où il a fini ses jours.
Son fils Jean est né à Couleuvre et a vécu successivement à Deneuille-les-Mines, Saint-Priest-en-Murat puis Château-sur-Allier avant de décéder à Saint-Bonnet-de-Four.
Raymond enfin, le père de ma grand-mère, est né à Deneuille-les-Mines où il a vécu de longues années avant de s’installer définitivement à Doyet.

Aujourd’hui, 172 familles sont porteuses du patronyme VENUAT et la plupart d’entre elles sont localisées dans l’Allier ou dans les départements limitrophes.

Qui sait ? Peut-être tous les porteurs du nom sont-ils cousins ?

S comme Sébastien Paquet

Sébastien PAQUET naît à Lacaud-Chapy, hameau de La Petite-Marche, le 05 janvier 1820 à 18 h 00 du mariage d’Annet PAQUET et Antoinette NENY. Il porte le prénom de son grand-père maternel, décédé quelques mois avant qu’il ne voie le jour. Sa naissance est déclarée en mairie le lendemain à 10 h 00 en présence de Gilbert PAQUET, son grand-père paternel, et de François PAQUET, son oncle paternel, tous deux cultivateurs à Lacaud-Chapy.

AD 03 -La Petite-Marche – 2 E 135 5

Sébastien est l’aîné des deux enfants d’Annet et d’Antoinette. Un autre enfant, prénommé François, naît en effet le 07 février 1821, mais ce frère cadet meurt le 26 septembre de la même année.
Bien qu’Antoinette soit encore jeune au décès de son second fils — elle est alors âgée de vingt-huit ans — elle n’aura aucun autre enfant. Sébastien sera donc élevé comme un fils unique — fait suffisamment rare à cette époque pour être souligné !

Je ne sais rien de l’enfance de Sébastien, si ce n’est qu’il a toujours vécu dans le hameau où il est né. Il n’est probablement jamais allé à l’école puisqu’il ne sait pas signer.

Sébastien se marie le 18 février 1846, à l’âge de 26 ans, avec Anne JOUANNET, de 7 ans sa cadette.

Ensemble, Sébastien et Anne ont sept enfants, tous nés à La Petite-Marche : Anne PÂQUET, la fille aînée de Sébastien et Anne, naît le 08 avril 1848 à Lacaud-Chapy. Anne PÂQUET vient au monde le 18 juillet 1849. Elle est baptisée sous le prénom de Anne, comme sa sœur aînée, mais sera usuellement prénommée Marie. Annet, le premier fils du couple, voit le jour le 18 septembre 1850. Puis vient Jean qui naît le 04 février 1852. Il décède le 23 février 1875 à Bourges (18) à l’âge de vingt-trois ans sans s’être marié. François naît à Lacaud-Chapy le 11 novembre 1854. Anne , la 3ème du nom, voit le jour le 05 mai 1856. Elle sera usuellement prénommée Philomène. Gabrielle, enfin, vient au monde le 11 octobre 1857.

Annet, sa femme et ses enfants vivent dans la maison familiale du jeune homme, avec ses deux parents jusqu’au décès de sa mère en 1850 puis de son père 10 ans plus tard. Il est cultivateur, comme son père, et possède plusieurs terres sur la commune de La Petite-Marche.


En 1869, Sébastien marie sa fille aînée. Il n’aura pas le temps de voir se marier ses autres enfants car il décède le 07 juillet 1871 à l’âge de 51 ans…

R comme Remariage

En ce 18°jour du Challenge AZ, j’ai décidé d’étudier plus particulièrement les remariages. Pour cela, j’ai consulté les relevés que j’ai effectués de 1638 à 1862 sur la commune de La Petite-Marche (03). Je pars ensuite du principe que ce qui s’applique ici peut également s’appliquer ailleurs…

Dans un premier temps, je constate qu’on dénombre un peu moins de 300 remariages sur la période étudiée. Dans un tiers des cas, ce sont des veuves qui se remarient ; dans les deux tiers restants, ce sont des hommes devenus veufs.
Ensuite, j’ai pu relever 22 occurrences de mariages en troisièmes noces, c’est-à-dire après le décès des deux premiers conjoints. En effet, même si le divorce est possible entre 1792 et 1816, il n’y a aucun divorce parmi les couples de La Petite-Marche. Cette fois-ci, le rapport est complètement différent puisque seules trois femmes ont eu trois époux successifs contre 19 hommes dans la situation inverse…

Quand se remarie-t-on ?

Bien souvent, les veufs se remarient dans l’année qui suit le décès de leur conjoint, surtout s’ils ont de jeunes enfants. C’est le cas par exemple de Jean Giraud dont la première épouse décède en janvier 1676 après avoir mis au monde 6 enfants (dont 4 meurent dans leurs premières années de vie) et qui se remarie en juillet de la même année, puis 8 mois après le décès de sa seconde compagne.
En ce qui concerne les veuves, un délai de viduité de 300 jours doit être respecté afin d’empêcher le moindre doute sur la parenté de ses enfants. Il leur faut donc attendre près de 10 mois avant de se remarier. C’est ce que fait Marguerite De Latinière dont le second mari décède six années après leur mariage, la laissant seule avec deux jeunes enfants. Elle se remarie 11 mois plus tard avec celui qui sera son troisième époux.
Mais il peut tout aussi bien s’écouler plusieurs années entre le décès d’un conjoint et le remariage. Blaise Garreau, par exemple, dont la seconde épouse est morte en couches, attend près de 8 années avant de se remarier…

Avec qui se remarie-t-on ?

Tout dépend !

Si on est un homme, on peut aisément épouser en deuxièmes et troisièmes noces de jeunes femmes célibataires. C’est le cas de 14 des 19 hommes ayant eu trois unions à La Petite-Marche ; les autres s’étant remariés une fois avec une femme célibataire et une autre fois avec une femme veuve.

Mais si on est une femme, la situation est différente : sur les trois femmes qui se sont mariées à trois reprises, deux ont eu parmi leurs deuxième et troisième maris un homme veuf et la troisième s’est remariée les deux fois avec des hommes veufs eux aussi.

En conclusion, du XVII° au XIX° siècle, on se remariait plus facilement si on était né homme, et ces derniers avaient davantage la possibilité d’épouser de jeunes femmes célibataires, en capacité de leur donner d’autres enfants.

Q comme Quatre cent Quarante-Quatre

Qui est mon Sosa 444 ? C’est ce que nous allons découvrir en ce 17ème jour du Challenge AZ…

Mon Sosa 444 est issu de l’ascendance de mon grand-père maternel dont il est l’AAAAGP !
Il se nomme Annet HENARD. Mais dès sa naissance, son identité est incertaine… En effet, dans son acte de baptême en date du 05/05/1772 sur la commune de Marcillat (03), il est prénommé Georges, fils de Bravy et de Thérence GAGNARDELLE. Or sa mère se nomme usuellement Thérence GAGNARDEAU !

AD 03 – Marcillat-en-Combraille
2 Mi EC 170 1

« George Henard, fils légitime de Bravi Henard et de Térence / Ganardelle, née au Ribiere hautes le cinquième may mil sept / cent vingt deux et a été baptisé le même jour, son parrain / a été Annet Javardon et sa maraine Anne Henard sa / tante qui n’ont seus signer enquis. Bizet vicaire »

Il est le deuxième enfant de la fratrie. Avant lui est née Catherine en 1720 et après lui naîtront successivement Anne en 1724, Jeanne en 1725, Jean en 1727, Jean à nouveau en 1730, Gilbert en 1732, Jacques en 1734 et Antoine en 1736. Il est par ailleurs le seul enfant à être baptisé à Marcillat : ses frères et soeurs seront tous baptisés sur la commune voisine de Terjat (03) où vivent ses parents.

Annet épouse Marguerite COLIN le 25/02/1754 à Terjat. Marguerite est le 3ème enfant de Laurent et de Gilberte PERONNET, et elle n’est âgée que de 21 ans alors que son époux en a déjà 31.
De leur union naissent 8 enfants : Jeanne en 1754, Laurent en 1756, Jean en 1758, Madeleine en 1763, Anne en 1765, Michel en 1768, André en 1770 et Marguerite en 1773.

Annet est métayer tout au long de sa vie ; il n’est donc pas propriétaire des terres qu’il cultive…

Il meurt à l’âge de 51 ans le 07/07/1773 à Mazirat (03), quelques semaines à peine après la naissance de sa dernière fille, laissant sa femme seule avec ses enfants.

AD 03 – Mazirat 2 E 174 1

« L’an mil sept cents soixante treize et le sept juillet / a été inhumé Annet Hennard, mettayer à Bourrassat, / marié avec Margueritte Collin, âgé d’environ / cinquante ans. En présence de Jean Hennard son frère, de Jean Collin et de Bravi Bodeau. Pons curé » »L’an mil sept cents soixante treize et le sept juillet / a été inhumé Annet Hennard, mettayer à Bourrassat, / marié avec Margueritte Collin, âgé d’environ / cinquante ans. En présence de Jean Hennard son frère, de Jean Collin et de Bravi Bodeau. Pons curé »

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