Avril 2024 : Qui était mon Sosa 924 ?

Après avoir évoqué les vies de mes Sosa 124, 224 et 424 en janvier, février et mars dernier, c’est aujourd’hui de mon Sosa 924 qu’il va être question.

Il s’agit de Louis DESBOUIS, l’AAAAAGP de ma grand-mère maternelle.

Louis est né à Saint-Plaisir, une petite commune située dans l’Allier entre Montluçon et Moulins. Son père est sabotier et se nomme François DESBOUYS (ou DUBOUIS) et sa mère Marie (ou Jeanne) BERNARD. Avant lui sont nés trois enfants : Jean en 1721, Marie en 1723 et un autre Jean en 1725. Après lui viendront au monde deux filles : Madeleine en 1731 et Marguerite en 1735.

AD 03 – Saint-Plaisir GG9 – vue 29/180

Transcription : « Le 7me Mars 1728 a esté baptisé Louis, fils de François Desbouys, sabotier, et de Jeanne Bernard, sa femme. A esté parrein Louis Aguillaume et marreine Marg[ueri]te Mornat qui ne signent. »

La mère de Louis décède en août 1758 et son père se remarie seulement 5 jours plus tard avec Anne BRUNET dont il a trois autres enfants. Mais elle aussi décède en mai 1764 et son père épouse en troisièmes noces Françoise LEBRE un an plus tard. C’est ainsi que Louis aura des frères et sœurs plus jeunes que ses propres enfants !

En effet, Louis épouse Marie THEVENIN le 09 février 1751 à Saint-Plaisir. Elle est la fille d’Antoine THEVENIN ? un laboureur domicilié à Saint-Plaisir, et d’Anne PETIT, son épouse. Louis est alors âgé de près de 23 ans et Marie n’en a que 19.

Louis et Marie s’installent dans un premier temps dans la commune de Couleuvre où naissent leurs deux premiers enfants : Marie en mars 1752 et François en octobre 1753.

Puis la famille s’installe à Theneuille où naîtront encore douze enfants : Jean en mai 1755, Blaise en février 1757, Anne en juillet 1758, Rémi en avril 1760, Pierre en mars 1762, Madeleine en avril 1764, Louis en mars 1766, Gilbert en mai 1768, Jeanne en avril 1770, François et Gilbert en mars 1773 et enfin Antoine en juillet 1775.

Marie est âgée de 44 ans à la naissance de son quatorzième enfant. Etrangement, seuls deux de ses enfants décèdent dans leur première année, tandis que sept d’entre eux atteignent l’âge du mariage…

Marie décède néanmoins en octobre 1777, laissant son époux veuf avec encore 10 enfants vivants. Est-ce le chagrin provoqué par les décès successifs de Jean, Antoine et Jeanne qui l’ont tuée ? Peut-être… A moins que ce ne soient ses très nombreuses et trop rapprochées grossesses…

Comme son père avant lui, Louis exerce la profession de sabotier tout au long de sa vie comme l’attestent les actes de baptêmes de ses enfants, où il n’est d’ailleurs presque jamais présent !

Après le décès de sa première femme, Louis épouse en secondes noces Marie CHAPUT le 20 juin 1780 à Cérilly. Il est alors âgé de 52 ans.

Louis décède à Theneuille le 17 juin 1789 à l’âge de 61 ans.

AD 03 – Theneuille 2E 285 3 – vue 214/281

Transcription : « L’an mil sept cens quatre-vingt-neuf, le dix huitième jour du mois de juin, le corps de Louïs Desbouis, décédé d’hier âgé d’environ soixante deux ans, vivant sabb[otier] et époux de Marie Chappu a été inhumé par moi curé soussigné dans le cimetière de cette paroisse en présence de Pierre Debord, voiturier, et de François Desbouïs, sabb[otier], son fils, tous de cette paroisse, qui ont déclaré ne sçavoir signer de ce interpellés. »

Mars 2024 : Qui était mon Sosa 424 ?

Après avoir évoqué la vie de mes Sosa 124 et 224, je laisse volontairement de côté le 324 appartenant à ma branche paternelle. C’est donc aujourd’hui avec l’individu portant le numéro 424 que je poursuis… Mais qui était-ce ?

Il s’agit de Michel MURAT, né le 29 octobre 1751 à Saint-Fargeol dans le département de l’Allier. Il a pour parrain et marraine des cousins.

Figure 1 Saint-Fargeol – GG3 – vue 7/100

Transcription : « Michel Murat, fils légitime de François et de Marie Bourdier, né à Villeboniet* le vingt neuf octobre, fut baptisé le même jour. Son parrain fut Michel Peyronnet, sa maraine Anne Peyronnet qui n’ont seû signer enquis. »

*actuellement Villebonnet

Michel est le quatrième enfant de François MURAT (ou DEMURAT), probablement âgé de 36 ans, et de Marie BOURDIER, âgée d’environ 38 ans.

Avant lui sont nées à Marcillat, paroisse voisine, Catherine en août 1740 et Marie en décembre 1743. Puis sont nés à St-Fargeol Jean en mars 1746 et Jeanne en avril 1749.

Une petite sœur prénommée Marthe viendra ensuite au monde en août 1753.

Michel passe toute son enfance dans sa commune de naissance où il devient métayer.

A l’âge de 24 ans, le 13 février 1776, il épouse Jeanne DUPUIS, une jeune fille âgée de 22 ans originaire de Marcillat.

Les bans ont été publiés par trois fois à Marcillat et à St-Fargeol comme il se doit, et les fiançailles ont été célébrées à Marcillat. Les parents des jeunes mariés sont présents ainsi que le parrain de Michel et le frère de Jeanne qui sont leurs témoins.

Neuf mois plus tard, Jeanne met au monde leur premier enfant, une fille prénommée Marthe qui a pour parrain un frère de Jeanne, et pour marraine la sœur cadette de Michel.

Puis le couple quitte St-Fargeol pour Marcillat, juste au nord, où naissent leurs six autres enfants : Jean en février 1779, Gilbert en juin 1781, Marie en mars 1784, Jacques en janvier 1786, Jean, dit Cadet, en mai 1788 et une autre Marie en novembre 1791, la première étant décédée deux semaines après sa naissance.

Entre temps, Michel a perdu successivement son père puis sa mère en février et novembre 1781…

En dehors de la petite Marie qui décède prématurément, tous les enfants du couple vivront jusqu’à l’âge du mariage.

Entre 1791 et 1800, la famille quitte cette fois-ci Marcillat pour Arpheuilles-St-Priest, quelques kilomètres plus au nord. Michel y exerce la profession de cultivateur avant de devenir métayer sur la commune de Lavault-Ste-Anne située au sud de Montluçon.

C’est là qu’il finit ses jours et décède le 08 septembre 1827 à l’âge de 75 ans.

Figure 2 Lavault-Ste-Anne – 2E 137 9 – vue 16/154

Transcription : « L’an mil huit cent vingt sept et le huit du mois de septembre à sept heures du matin, par devant nous Louis Cantat, maire de la commune de Lavaus Ste Anne, remplissant les fonctions d’officier de l’état civil de la commune de Lavaux Ste Anne, canton de Montluçon, département de l’Allier, sont comparut Jean Murat, âgé de quarante an, météyé au lieu de la Caire, fils du décédé, lequel nous a déclaré que Michel Murat, sont père âgé de quatre vingt quatre ans décédé au lieux de Bisseret le huit du moi de septembre à sept heures du matin, épous de Jeanne Dupuit, météyér en cette commune. Lesdites déclaration faite en présance de Cadet Murat, âgé de cinquante an, fils du décédé, et de Gilbert Chevallier, âgé de soisante an, tout les deux laboureure en cette commune. De tout quoi nous avons rédigé le présan acte dont nous avons donné lecture au partie comparante qui on déclaré ne savoir signe avec nous. »

Son épouse lui survit pendant trois années et décède à son tour en janvier 1831 à l’âge de 77 ans.

T comme Trisaïeul

J’ai choisi aujourd’hui pour la lettre T de vous parler d’un de mes trisaïeux : Jules LEMAIRE.

Jules François Lemaire naît à l’hôpital Lariboisière (Paris-10° arrondissement) le 15 novembre 1867. Il est le fils de Rosalie Lemaire, une domestique, et d’un père dont le nom n’est pas mentionné…
Sa naissance est déclarée le lendemain par des employés de l’hôpital.

Très vite, en août 1869, Rosalie ne parvient plus à faire face et elle est contrainte de confier son enfant à l’assistance publique du département de la Seine. Il est alors atteint d’étisie : il est d’une maigreur extrême et ses os « semblent fléchir sous le poids du corps ». Il conservera cette santé précaire au moins jusqu’à ses deux ans, âgé auquel il ne peut encore tenir debout sur ses jambes.

Jules est envoyé sur Montluçon (03) et immédiatement placé en famille d’accueil à La Chapelette, hameau de Saint-Eloy-d’Allier (03), chez François BONNEFOY et Jeanne BUJON qui ont 3 enfants plus âgés : Rose, Marie et Félix. En 1876, seule Marie vit encore dans le foyer familial, mais la famille Bonnefoy accueille un autre enfant assisté : Elisabeth MARGUERITE. Un 3ème enfant de l’assistance les rejoint en 1881 : Berthe BOYER.

En 1887, Jules a 20 ans ; mais il est exempté de service militaire car sa santé fragile ne lui permet pas de faire ses classes…

Jules se marie 3 ans plus tard, le 05 juillet 1890, à Saint-Angel (03) avec Solange DEBOUSSET, de 5 ans son aînée et maman d’une petite Marie âgée de 7 ans. Jules devient mineur et le couple s’installe à Doyet, dans un premier temps rue Gambetta, puis rue Ledru-Rollin et enfin rue Commandant Rivière.
De l’union de Jules et Solange vont naître à Doyet 4 fils – Léon, Alexandre, Alphonse et Vincent Francis – et une fille : Léonie Marie.

En 1912, Jules, sa femme et ses enfants quittent Doyet suite à l’arrêt de l’exploitation des mines. La famille emménage sur la commune d’Auzat-sur-Allier, au sud du Puy-de-Dôme.

Puis la guerre éclate et 3 des fils de Jules doivent aller au front. L’un d’eux est fait prisonnier en juillet 1915.

Entre son arrivée à La Combelle et le recensement de 1921, Jules est très certainement victime d’un accident qui le laisse amputé d’une jambe. Il ne peut plus travailler à la mine et devient donc cultivateur…

Les malheurs se succèdent pour lui… Il perd son fils Alexandre (âgé de 41 ans) en septembre 1934 ; son épouse décède à son tour en novembre 1939 ; puis c’est au tour de son fils Léon en février 1944 ; et enfin sa fille Léonie Marie en septembre 1950. Jules, qu’une santé fragile dès son plus jeune âge promettait à une mort précoce, enterre 3 de ses 5 enfants… Quinze jours après le décès de sa fille, c’est lui qui succombe à l’âge respectable de 82 ans…

A comme Auvergne

Comment ne pas commencer le Challenge AZ par ma région de naissance et de cœur ? Aujourd’hui, c’est donc A comme Auvergne !

Région située au cœur de notre pays, l’Auvergne est – depuis la Révolution française – constituée de 4 départements : l’Allier (03), le Cantal (15), la Haute-Loire (43) et le Puy-de-Dôme (63).

Historiquement, c’est du peuple arverne que lui vient son nom ; mais on sait qu’elle était peuplée bien auparavant, il y a environ 2 millions d’années…

D’or au Gonfanon de gueules bordé de sinople – Adopté au XII° siècle par les comtes d’Auvergne qui semblent l’avoir emprunté à l’abbaye d’Aurillac

En 1213, la province d’Auvergne est intégrée au Royaume de France. Mais elle ne correspond pas tout à fait à la région administrative que nous avons connue jusqu’en 2015 : au Nord, dans l’Allier, il faut lui ajouter le Duché de Bourbon, et au Sud-Est, en Haute-Loire, le Velay.

En fait, si l’on ne tient compte que de sa géographie et de ses paysages, il y a une multitude de sous-régions dont les plus vastes sont le Bocage bourbonnais et la Sologne bourbonnaise, la Combraille auvergnate, le Livradois, le Velay, la Chataîgneraie et les Monts du Cantal. L’Auvergne est riche de par les paysages qu’elle offre à notre vue. Montagnes, collines, plaines et plateaux s’y côtoient, entrelacés de nombreux cours d’eau. Et comment ne pas évoquer ses innombrables églises et châteaux qui tous ont tant d’histoire(s) à nous raconter? Pour n’en citer que quelques-uns : la basilique Saint-Julien de Brioude, la tour de l’Horloge d’Issoire, la cathédrale Notre-Dame du Puy-en-Velay ou encore la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption de Clermont-Ferrand avec ses murs de lave pour les édifices religieux ; les châteaux de Chouvigny, de Bourbon-l’Archambault, de Domeyrat, de Murol, d’Alleuze ou encore de Léotoing…

En résumé, l’Auvergne est une région riche d’Histoire avec un grand H, un paradis pour tous les généalogistes !

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