B comme Benoît BESSEYRE

Benoît BESSEYRE est né le 22/12/1842 à Larochette, commune de Chaniat (43) du mariage de Michel et de Benoîte JARLIER dont il est le fils aîné dans une fratrie qui comptera seulement 4 enfants : 2 garçons et 2 filles.

AD 43 – Larochette E-dépôt 263/1

Il vit les premières années de sa vie avec ses parents chez ses grands-parents maternels : Benoît JARLIER et Catherine MEILHAT. Puis viennent au monde Catherine en 1844, Anne en 1848 et enfin Benoît Jean en 1851.

En mai 1851, alors que Benoît est âgé de 8 ans, son grand-père et sa mère décèdent tous deux à une semaine d’intervalle. Ne reste plus dans le foyer que la grand-mère Catherine, Michel et ses 4 enfants dont le plus jeune n’a que 4 mois…
Le père de Benoît ne se remarie pas malgré le jeune âge de ses enfants et la constitution du foyer restera la même jusqu’au décès de Catherine en 1865.
Benoît grandit et devient à son tour cultivateur comme son père et ses grands-pères avant lui…

Benoît épouse Marie BONJEAN le 27/11/1872 à Chaniat. C’est une jeune femme de 10 ans sa cadette qui, comme lui, est l’aînée d’un couple de cultivateurs. Elle est originaire de Champagnac-le-Vieux (43), village voisin de Chaniat.
Les jeunes mariés s’installent à Chaniat où ils donnent naissance à Michel Hippolyte en 1874, puis à Antoine en 1876.

Le couple et leurs enfants mènent une vie qui semble paisible jusqu’à la mort de Benoît le 16/12/1914…

AD 43 – Chaniat décès 1925 W 210

A comme Auvergne

Comment ne pas commencer le Challenge AZ par ma région de naissance et de cœur ? Aujourd’hui, c’est donc A comme Auvergne !

Région située au cœur de notre pays, l’Auvergne est – depuis la Révolution française – constituée de 4 départements : l’Allier (03), le Cantal (15), la Haute-Loire (43) et le Puy-de-Dôme (63).

Historiquement, c’est du peuple arverne que lui vient son nom ; mais on sait qu’elle était peuplée bien auparavant, il y a environ 2 millions d’années…

D’or au Gonfanon de gueules bordé de sinople – Adopté au XII° siècle par les comtes d’Auvergne qui semblent l’avoir emprunté à l’abbaye d’Aurillac

En 1213, la province d’Auvergne est intégrée au Royaume de France. Mais elle ne correspond pas tout à fait à la région administrative que nous avons connue jusqu’en 2015 : au Nord, dans l’Allier, il faut lui ajouter le Duché de Bourbon, et au Sud-Est, en Haute-Loire, le Velay.

En fait, si l’on ne tient compte que de sa géographie et de ses paysages, il y a une multitude de sous-régions dont les plus vastes sont le Bocage bourbonnais et la Sologne bourbonnaise, la Combraille auvergnate, le Livradois, le Velay, la Chataîgneraie et les Monts du Cantal. L’Auvergne est riche de par les paysages qu’elle offre à notre vue. Montagnes, collines, plaines et plateaux s’y côtoient, entrelacés de nombreux cours d’eau. Et comment ne pas évoquer ses innombrables églises et châteaux qui tous ont tant d’histoire(s) à nous raconter? Pour n’en citer que quelques-uns : la basilique Saint-Julien de Brioude, la tour de l’Horloge d’Issoire, la cathédrale Notre-Dame du Puy-en-Velay ou encore la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption de Clermont-Ferrand avec ses murs de lave pour les édifices religieux ; les châteaux de Chouvigny, de Bourbon-l’Archambault, de Domeyrat, de Murol, d’Alleuze ou encore de Léotoing…

En résumé, l’Auvergne est une région riche d’Histoire avec un grand H, un paradis pour tous les généalogistes !

Ô rage ô désespoir

« Sép[ulture] de deux garçons tués par la foudre sur le clocher.
Ce dernier jour de juin mil six cent soixante-onze / j’ai inhumé Anthoine Liron aagé d’entour treize à / quatorze ans, fils de feu Gilbert et d’Anne Michon, et / encore j’ai inhumé Thomas Clautrier, fils à Thomas et à / Thérence de Pajot de ce bourg aagé d’entour vint-quatre / ans, l’un et l’autre morts par la foudre en sonnant / la cloche de cette église entours les deux heures après / minuit de la nuit devant le pinacle tout […] et les cloches rompues et les vitres toutes cassées. »

« Sépulture d’Anne Aufaure, fille de feu Thomas et de Thomase Chapy, âgée d’entours vingt-deux ans, brûlée en / partie dans l’incendie de La Couture causé par le feu du ciel la nuit / auparavant. Présents Jean Jalladon son beau-frère et Jean Michon sacristain qui ont dit / enquis ne savoir signer. »

Observation astrale

« Comète a paru tout le mois de décembre / de la minuit jusqu’au matin de l’année 1664 du / côté du midy la queue grande qui regardait sur le / couchant. Autre a paru dès le premier jour de / l’année 1665 environ cinq ou six sepmaines de / moindre grandeur dès les sept heures du soir / sur le midy du soleil, la queue regardait / l’orient et plus petite que l’autre. »Comète a paru tout le mois de décembre / de la minuit jusqu’au matin de l’année 1664 du / côté du midy la queue grande qui regardait sur le / couchant. Autre a paru dès le premier jour de / l’année 1665 environ cinq ou six sepmaines de / moindre grandeur dès les sept heures du soir / sur le midy du soleil, la queue regardait / l’orient et plus petite que l’autre.

Autre comète a paru dès le 1er avril 1665 sur l’orient / à deux heures et demy du matin et paraissait jusqu’au jour / à […] de l’hauteur d’une demy heure de soleil, jusqu’ / au 20ème dudit mois ; sa queue […] »

Dessins de Jack Hevelio représentant les comètes observées en 1665

Ces comètes seront tenues responsables de l’épidémie de peste qui sévira en 1665 et 1666 !

Ah ça ira, ça ira…

En 1789, quelques jours après la prise de la Bastille à Paris, le curé de Deneuille-les-Mines relate les événements qui effrayèrent nombreux paroissiens :

« Le jeudy trente juillet, nous avons vu / une scène singulière et qui n’a peut-être / point de semblable dans les siècles antérieurs. / Je vous parle d’une terreur panique qui a / été générale dans tout le Royaume ce même / jour à l’égard des soi-disans brigands qui / ravageoient et mettoient tout à feu et à sang. Pour ce qui regarde ce pays-cy, voicy comme la / chose s’est passée : sur les sept heures du matin, / un orfèvre de Montluçon arriva icy avec sa / fille, sa nièce et sa domestique, si épouvantés / tous qu’à peine pouvoient-ils se faire entendre. / Ils rapportèrent qu’un courrier étoit arrivé / à onze heures de la nuit dans leur ville, ann- / onçant que Guéret étoit saccagé par une / bande de brigands qui se disposoient aller en avant pour commettre ailleurs les mêmes / excès, et qu’ils dirigeoient leur route sur / Montluçon : l’alarme fut chaude pour cette / dernière ville et pour tous les environs où l’on / sonna le tocsin. A son exemple, touts les / gens valides se mirent sous les armes ou se / barricadèrent, et on attendit l’ennemy en tremblant. / Cependant, sur une nouvelle si peu vraisemblable, / je tachay de rassurer les habitans du bourg et / je proposai au capitaine de gabelle dont nous / avons icy une brigade à cheval d’envoyer / quelqu’un de ses gens pour savoir à quoi nous / en tenir et joindre un de leur chef homme / de bon jugement et qui étoit actuellement / à Montluçon. Deux d’entre eux partent donc, / et arrivent sur la côte de Chatellard au moment / où, sur une nouvelle allarme donnée par un / autre ouvrier, on sonnoit le tocsin de plus belle. / Sans se donner la peine de prendre des renseignemens / sur les lieux, nos deux hommes tournent bride / et reviennent ventre à terre en criant Sauvons / nous, Montluçon est en cendre, les brigands nous / suivent. […] […] tous les moissonneurs qui étoient / dans les champs prennent la fuitte et se rendent / au bourg ; plusieurs même commencèrent à déménager ; / d’autres s’enfuirent dans le bois. Cependant je / montay à Lachaud pour m’informer de ce lieutenant / d’ordres de gabelles dont j’ay parlé de ce qu’il avoit / vu : il me répondit qu’à son départ de Montluçon / on étoit sous les armes et qu’on se tenoit en garde / contre des gars dont on avoit point de nouvelles / quoiqu’on lui envoie sur la route de Guéret. / Sur ces entrefaites où tout le monde étoit […] / arrive un messager qui nous intime de la part / de ceux de Doyet de sonner le tocsin, disant / que de demi-heure en demi-heure il passoit des / postillons sur la grand-route qui annonçoient / les nouvelles les plus allarmantes ; en sorte qu’on / passa la nuit sans se coucher. Le lendemain, / la peur diminua et se réduisit enfin à rien. / Je l’ay déjà dit, la commotion fut générale dans / tout l’empire françois et eut à peu près partout / les mêmes effets : pour son principe, il est inconnu / jusqu’à ce jour ; on tient néanmoins, et avec / assés de vraisemblance, que ce sont les mécontens / de l’assemblée nationale qui ont semé ses bruits, / ou l’assemblée elle-même, pour voir si la révolution prendroit. »

Quand le sort s’acharne…

Entre le 1er et le 07 octobre 1775, Elisabeth Barret – déjà veuve – voit disparaître 4 de ses enfants à Saint-Bonnet-de-Four :

  • Gilbert, âgé de 4 ans, meurt le 1er octobre
  • Marie, âgée de 8 ans, meurt le 03 octobre
  • Françoise et Marguerite, âgée respectivement de 12 et 6 ans, meurent le 07 octobre

En cause : une épidémie de dysenterie qui sévit dans de nombreuses paroisses ainsi qu’une période de famine.
Déjà en 1172, le curé de La Petite-Marche faisait mention de cette épidémie à la fin du registre en ces termes :

« La maladie qui conduisit au tombeau tant de personnes en 1772
étoit une dissenterye affreuse qui ne donnoit aucune patience à
ceux qui en étoient attaqués. On trouvoit avec leurs excréments des
pelotons de graisse qui empêchoient de pouvoir laver les draps
qu’il falloit changer à tous moments. Le plupart ne pouvoit
demeurer au lit et les maisons où il y avoit des malades et les
rues qui en étoient proches infectoient. »

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer