H comme Homonymie

Autrefois, les individus n’avaient pas de nom de famille et le choix des prénoms était beaucoup plus restreint qu’en 2023… C’est le fait que trop d’individus portent le même prénom qui a conduit à l’apparition des surnoms vers le XII° siècle, devenus noms de famille au fil du temps.

Malgré tout, l’homonymie reste très présente dans les généalogies de chacun. En effet, les prénoms donnés au sein d’une famille sont presque toujours les mêmes puisque les fils portent souvent le prénom de leurs grands-pères puis de leurs oncles, tandis que les filles portent souvent le prénom de leurs grands-mères puis de leurs tantes…
Sur la commune de La Petite-Marche (03) par exemple, on ne compte pas moins de 12 Marie CLAUTRIER nées entre 1800 et 1850 et autant de Marie MICHON !

Il n’était pas rare, avant 1900, de donner à un nouveau-né le prénom de son frère ou de sa sœur décédé(e) avant lui ou elle. Ainsi, par exemple, Gilbert CLAUTRIER et sa femme Marie LABOUESSE nomment leur première fille Jeanne en 1778. Celle-ci meurt en 1780 et ils donnent à nouveau le prénom de Jeanne à leur deuxième fille née en 1785. Elle décède à son tour en février 1787. La dernière née sera à son tour baptisée Jeanne à sa naissance en 1794.
De même Jean BOUGEROL et sa femme Thérence CLAUTRIER auront – sur 7 enfants – deux filles prénommées Marie (la première étant décédée à l’âge de 21 mois) et deux fils prénommés Gilbert (le premier étant décédé à l’âge de 10 mois).

Néanmoins, certaines fratries comportent 3 voire 4 enfants portant le même prénom ! C’est le cas de Joseph TURCAT et de Marguerite GARREAU dont 3 de leurs 7 enfants sont baptisés Jean en 1754, en 1760 et en 1762. C’est également le cas parmi les enfants de Joseph GIRAUD et de Marie GAYON dont 4 de leurs 5 filles se prénomment Marie !
Dans certaines familles, le prénom de baptême – surtout lorsqu’il a été donné à plusieurs enfants – n’est pas employé au quotidien. Mes ancêtres Sébastien PAQUET et Anne JOUANNET ont eu 7 enfants dont 3 filles baptisées Anne. Mais parmi elles, seule l’aînée était ainsi nommée, ses sœurs cadettes étant usuellement appelées Marie pour l’une et Philomène pour l’autre…

Tous ces cas d’homonymie, très fréquents nous l’avons vu, ne facilitent pas la tâche de la généalogiste que je suis… Il faut « fouiner » un peu partout pour réussir à découvrir les noms d’usage de chacun et pour déjouer les pièges que nous tendant les registres dans lesquels se glissent bien souvent des erreurs entre différents porteurs d’un même nom…

Une réflexion sur « H comme Homonymie »

  1. Dans ma branche suisse, j’ai deux frères qui s’appellent tous les deux Jean – c’est-à-dire Johannes sur leur acte de baptême. Au fil de mes recherches, il est apparu que l’un se faisait appeler Jann et l’autre Hans, ce qui est finalement assez différent 😊

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